La
Renaissance
Introduction
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Le
terme de Renaissance est l'équivalent français de l'italien rinascimento, ou rinascita : le renouveau des arts européens,
lequel prend sa source, au XVe siècle, en Italie, où il
est associé à la redécouverte de la littérature,
de la philosophie et des sciences de l'Antiquité ainsi qu'à
l'évolution des méthodes empiriques utilisées pour
l'étude de ces disciplines. Mais la Renaissance, au-delà
de la floraison artistique et culturelle qui lui vaut son nom, est une
période capitale pour l'Europe, qui avec les Grandes Découvertes
va se lancer à la conquête du monde.
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Jacopo de Barbari, Luca Pacioli et
son élève Guidobaldo, duc d'Urbin
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Giorgio Vasari,
Autoportrait
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La
Renaissance est une notion discutée et sans doute discutable. Tous
les traits caractéristiques de cette période se retrouvent
en plein Moyen Age. Et pourtant, on ne peut négliger la conviction
des contemporains, à la suite du peintre et critique d'art
Giorgio_Vasari, de vivre un véritable renouveau. La
Renaissance pourrait se définir alors comme la « sensation
», puis la mise en place de structures nouvelles. |
Entre
1450 et 1550, période de la Renaissance dans l'Occident chrétien,
l'Europe va poser les bases de son hégémonie tant économique
que politique. La fin du Moyen Age a été marquée
en Europe par une accumulation de fléaux : famines, guerres et
retour de la peste ont mis à mal le continent. Le temps de la Renaissance
est donc celui d'une reprise générale, démographique
aussi bien qu'économique. Ainsi, dans ce siècle qui suit
la fin de la guerre de Cent Ans, la France, qui n'avait plus qu'une dizaine
de millions d'habitants, double sa population, qui retrouve ainsi son
niveau démographique d'avant les crises. |
Albrecht Dürer, La Peste |
Raphaël, Platon et Aristote
Détail de L’École d’Athènes.
Platon désigne le monde d'en-haut,
celui des Idées, et Aristote le monde
d'en-bas, celui de la Physique.
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Le
Moyen Age laisse l'impression d'une époque remarquablement homogène.
De l'an mille à la seconde moitié du quinzième siècle,
il y eut certes des changements de tout ordre, mais ces changements s'accomplirent
graduellement, furent le résultat d'évolutions que le temps
rendait inévitables plutôt que de révolutions soudaines.
L'Église, parfois menacée, conserva son unité et
son hégémonie. La pensée païenne, représentée
par Aristote et Platon s'incorpora à la pensée chrétienne.
Bien que la société ait évolué, sa structure
resta la même. Du roman au gothique, du gothique classique au flamboyant,
l'art conserva son unité d’inspiration et sa continuité.
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