GALILEE (Galileo Galilei dit)  : Galilée apparaît avant tout comme l'un des fondateurs de la mécanique moderne. Dès 1604, il s'intéresse à la loi de la chute des corps dans le vide. À partir de 1632, dans le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde , il démontre clairement que cette loi est indépendante de la masse et de la densité du «  grave  », deux corps de masse ou de densité différente lâchés de la même hauteur tombant au sol au même instant . Il propose une première formulation du principe d'inertie mais sous une forme n'ayant pas la généralité que lui donnera Descartes. D'ailleurs, Galilée demeure attaché à l'idée aristotélicienne que le mouvement circulaire est un mouvement parfait et naturel. Par contre, il affirme le premier le principe de la relativité du mouvement de deux mobiles en déplacement rectiligne et uniforme l'un par rapport à l'autre. Il met aussi en évidence l'isochronisme des oscillations du pendule . En 1638, dans son chef-d'œuvre scientifique, Discours sur deux sciences nouvelles , Galilée établit la véritable loi du carré de la période . Et c'est seulement à la fin de sa vie, en 1641, qu'il envisage la possibilité d'utiliser le pendule à la mesure du temps . Dans son ouvrage de 1638, Galilée énonce, de façon plus rigoureuse que Cavalieri ou Mersenne, la loi du mouvement parabolique des projectiles dans le vide, amorçant le principe de la composition des vitesses . Son enseignement mécanique connaîtra très tôt un grand succès et sera aussitôt diffusé. Les découvertes de l'astronome : en 1609, alors qu'il est à Venise, Galilée réalise une lunette et commence l'étude des astres. Ses observations portent d'abord sur la Lune, dont il mesure la hauteur des montagnes et observe les librations (balancements apparents de la Lune autour de son axe, que l'on perçoit depuis la Terre). Puis il découvre les satellites de Jupiter, l'anneau de Saturne, les taches et la rotation du Soleil sur son axe, les phases de Vénus, etc., toutes nouveautés qui viennent corroborer la présomption en faveur du système de Copernic . Jusqu'alors la théorie copernicienne n'avait pas éveillé d'inquiétudes dans l'Église parce que le livre de Copernic (1543) comportait une préface due à Osiander qui présentait la mobilité de la Terre comme une hypothèse permettant des prévisions exactes mais n'exprimant pas la réalité. Galilée, tout au contraire, soutient qu'il décrit la réalité . Or, la négation de l'immobilité de la Terre non seulement est en contradiction avec les vues aristotéliciennes sur le monde mais s'oppose aussi aux récits bibliques sur l'origine du monde. Galilée allait montrer que cette interprétation littérale devait être écartée et que la Bible n'avait pas à se substituer à la science, son objet étant avant tout religieux . Le procès et la réhabilitation : en 1616, le livre de Copernic est mis à l'Index et Galilée se voit interdire de professer la doctrine copernicienne. Cependant, il n'est pas inquiété jusqu'en 1632, date de la publication du Dialogue ..., dans lequel il refuse toujours de ne parler que par hypothèse. L'ouvrage est déféré à l'Inquisition, devant le tribunal de laquelle Galilée doit comparaître en 1633 et prononcer à genoux l'abjuration de sa thèse. Condamné, Galilée est autorisé à se retirer, sous surveillance, dans sa villa d'Arcetri, près de Florence. Les dernières années de sa vie, jusqu'à sa mort en 1642, seront consacrées à la rédaction de son œuvre de physique. Ce n'est qu'en 1992 que l'Église est revenue sur la condamnation de Galilée et a réhabilité celui-ci.