LA
RENAISSANCE Les guerres d'Italie - L'italianisme |
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Pendant plus d'un demi-siècle,
la France monarchique entreprit en Italie une série d'expéditions
mi-litaires qui n'aboutirent à aucune conquête territoriale
durable, mais qui eurent de grands effets sur sa civilisation. Les guerres
d'Italie sont toujours mentionnées parmi les soi-disant causes
de la Renaissance française. Même au dix-septième
siècle, lorsque la France eut pleinement conscience de sa civilisation
nationale, l'influence italienne, plus discrète sans doute, était
encore vivace. |
![]() Les guerres d’Italie |
![]() Jardins de Versailles |
Le rôle de l'Italie fut grand dans
la formation du goût classique, depuis l'établissement des
trois unités de temps, de lieu et d’action dans la tragédie
jusqu'à l'ordonnance des jardins de Versailles. |
Dans les dernières années
du quinzième siècle, le roi de France Charles VIII eut l'idée
de faire valoir de vagues « droits » fami-liaux sur le royaume
de Naples. L'idée était absurde, mais la proie était
tentante. |
![]() Charles VIII |
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L'Italie, alors en pleine Renaissance, était une
poussière de principautés d'où émergeaient
quelques États plus importants, le royaume de Naples au sud, l'État
pontifical au centre, et au nord, la principauté de Savoie, le
du-ché de Milan et les riches républiques de Venise et de
Florence. Malheureusement, depuis la mort de Laurent 1er de Médicis, dit Laurent le Magnifique, qui avait réalisé une es-pèce d'entente italienne, la division était partout. Le pape et la république de Venise ne s'aimaient pas. Les habitants de Pise supportaient mal la domination de Florence. |
A Milan, des rivalités existaient
à l'intérieur même de la famille des Sforza. D'autre
part, ces États prospères étaient mal défendus,
par des mercenaires sans foi ni loi, sous la conduite de condottieri qu'on
pourrait toujours acheter s'ils montraient par hasard des velléités
de résistance. |
![]() Andrea del Verrocchio, statue en bronze du condottiere vénitien Bartolomeo Colleoni |