LA
RENAISSANCE Les guerres d'Italie - L'italianisme |
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Tout le monde était fatigué
de cette lutte épuisante. En 1558, la paix fut conclue au C(h)âteau-Cambrésis,
par lassitude mutuelle. La France conservait Calais et les Trois-Evêchés,
mais elle renonçait à toutes ses possessions en Italie.
Ce n'était pas la peine d'avoir combattu plus de soixante ans pour
en arriver là. |
![]() Philippe II d’Espagne |
![]() Maximilien II de Habsbourg (Vienne 1527-Ratisbonne 1576) Empereur germanique de 1564 à 1576 et chef de la Maison d’Autriche |
La paix du Cateau-Cambrésis fut signée le 3 avril 1559 entre le roi de France Henri II et Philippe II d'Espagne. Elle mit fin à 65 années de conflit pour le contrôle de l'Italie. |
Les guerres d'Italie eurent néan-moins
de grands effets politiques. Elles marquent le début de la longue
rivalité entre la France et la Maison d'Autriche. L'idée
d'une nation française, jusqu'alors indécise - la guerre
de Cent Ans l'avait bien montré - se précise. Après
l'erreur initiale des expéditions en Italie, la politique royale
s'oriente vers les régions de langue française du nord et
de l'est, vers l'Artois, vers la Flandre, vers la Lorraine. |
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En même temps prend corps l'idée
d'un équilibre européen, que seu-lement la deuxième
guerre mondiale compromettra gravement. François 1er et Charles-Quint
eurent tous deux l'expérience désagréable de se heurter
à des coalitions lorsqu'ils se croyaient presque vainqueurs. Même
si la diplomatie n'était pas un art nouveau - Louis XI et d'autres
l'avait déjà pratiquée avec succès - jamais
elle n'avait été aussi active. |
![]() Louis XI |
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Les États italiens, en contact si étroit
les uns avec les autres, y étaient passés maîtres.
François 1er s'y essaya, avec plus ou moins de succès. Il
négocia avec le pape, avec Henri VIII d'Angle-terre, avec les protestants
d'Al-lemagne, et même, au grand scandale de bon nombre de chré-tiens
choqués de voir le roi très chrétien allié
à des mécréants, avec les Turcs qui menaçaient
les États de son rival Charles-Quint. C'est à la fin du
quinzième siècle que l'habitude italienne d'entre-tenir
des relations diplomatiques permanentes avec les États voi-sins
fut adoptée par la France. |
Les résultats culturels des guerres
d'Italie furent encore plus considé-rables que leurs effets politiques.
Lors de la première expédition, les rudes compagnons de
Charles VIII et le roi lui-même restèrent bouche bée
devant les merveilles de l'Italie. A Florence, à Rome, dans toutes
ces villes où la Renaissance italienne était alors en plein
éclat, ils crurent être dans « le Paradis terrestre
». |
![]() Florence, église San Lorenzo |