Les Origines de la France Le Néolithique |
Cette époque peut être définie comme la période de transition durant laquelle l'usage du cuivre pénétra progressivement en Europe centrale.
En France, le néolithique est marqué par l'extension de civilisations agricoles influencées par l'Afrique du Nord et le Proche-Orient. C'est à ce moment qu'apparaît un type d'homme inconnu jusqu'alors sur la terre de France: le brachycéphale (tête ronde) brun, originaire de l'Oural et du Turkestan, qui devait s'installer progressivement en Bretagne, dans le milieu de la France et dans le bassin d'Aquitaine.
Ensuite surgit, deux ou trois mille ans avant J.-C., une nouvelle race : celle des dolichocéphales (tête longue) blonds, venus sans doute de la Scandinavie et des pays baltes, qui amènent avec eux les langues qu'on appelle indo-européennes. Ils arrivent par vagues successives et se répandent non seulement en France mais également vers la Grèce et l'Iran. Ainsi le peuple de cette terre, qui s'appellera beaucoup plus tard la France, est déjà composé d'un mélange d'hommes blonds et d'hommes bruns, à têtes rondes et à têtes allongées, avec les innombrables croisements et métissages de ces deux types.
Les hommes néolithiques ne vivaient plus dans des grottes ou des cavernes, mais dans de petites huttes circulaires construites de branches et d'argile. Ils élevaient leurs huttes près d'un cours d'eau, de préférence, et protégeaient leurs villages par des palissades. Avec leurs arcs et leurs épieux, ils chassaient le sanglier, le loup, l'ours et le renard, le daim, l'élan, le cerf et le castor. Ils cultivaient le blé, l'avoine, l'orge et le seigle et recueillaient de nombreux fruits : raisins, mûres et fraises des bois, prunelles, pommes et poires sauvages, ainsi que les noix et les noisettes. Nous savons qu'ils pêchaient à la ligne et qu'ils avaient domestiqué le porc, le bœuf, le cheval, le mouton et le chien. Pour leurs outils, et pour leurs armes, ils employaient le cuivre, le bois et les os, ainsi que les pierres.
Associés à des rites anciens se trouvent aussi des vestiges appartenant une époque plus voisine de la nôtre, l'époque des mégalithes, nombreux surtout dans les régions proches de l'Océan, particulièrement en Bretagne. Les menhirs sont de gros blocs de pierre brute, plantés verticalement dans le sol. Dans la campagne bretonne, près de Quiberon, se dressent des rangées de « grandes pierres », les célèbres alignements de Carnac, qui groupent des milliers de menhirs. Là avaient lieu autrefois des cérémonies religieuses se rattachant sans doute au culte du soleil, de la lumière, dont les hommes attendaient le retour après les interminables nuits d'hiver. La signification de ces menhirs, soit isolés, soit en alignement, soit en cercle, nous est inconnue. Notons, toutefois, que c'est la première fois que des hommes posent pierre sur pierre : c'est le début de la construction humaine. Les dolmens, tables de pierre originairement recouvertes de terre, servaient de tombes ; les hommes néolithiques, qui croyaient à la survivance des morts, nous ont laissé des milliers de ces chambres funéraires en pierre. La « fin de la terre », que rappelle encore le nom de Finistère donné à l'extrémité de la Bretagne, était par excellence la terre des morts, face à l'immense océan occidental où chaque soir disparaissait le soleil.
On n'oubliera pas de rajouter à la liste des différents mégalithes (dolmens et menhirs), les cromlechs (du breton crom , rond, et lech , pierre) : monument mégalithique formé de menhirs dressés en cercle, comme par exemple à Stonehenge en Grande-Bretagne.
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