LA
RENAISSANCE Les guerres d'Italie - L'italianisme |
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Bientôt Français
et Espagnols étaient aux prises en Italie. En outre, le volon-taire
et si capable Jules II, « le pape guerrier », ameuta tout
le monde contre les Français - les États italiens, les Suisses,
l'empereur d'Allemagne, même Henri VIII d'Angleterre. Louis XII
abandonna précipitamment ses conquêtes italiennes. |
![]() Le Chevalier Bayard au pont de Carigliano |
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En 1503, les Français et les Espagnols, qui se disputent le royaume de Naples, campent chacun sur une rive du fleuve Carigliano. Par ruse, les Espagnols attirent l'armée française en un endroit éloigné. Bayard reste seul avec son écuyer, près du pont que l'ennemi veut franchir pour prendre les Français à revers. Il envoie son compagnon chercher du renfort. Les cavaliers espagnols s'avancent déjà sur le pont. Bayard, sur son cheval noir, se poste à l'autre bout. Le passage est si étroit que ses adversaires ne peuvent attaquer en masse. Le Chevalier sans peur fait basculer par-dessus le parapet les deux premiers cavaliers. Pendant une heure, jusqu'à l'arrivée des Français, il contient l'assaut furieux de 200 Espagnols. |
François 1er, l'illustre successeur de l'honnête Louis XII (au temps où l'on donnait volontiers des surnoms aux rois, Louis XII fut appelé « le père du peuple » parce qu'il diminua les impôts) crut sage de ne pas s'aventurer si loin : laissant Naples aux Espagnols, il entreprit la conquête du duché de Milan. Il traversa donc les Alpes, remporta sur les Suisses, réputés invincibles, l'éclatante victoire de Marignan, puis il entra à Milan. |
![]() Marignan (carte) |
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Mais au moment où la conquête de la Lombardie
paraissait assurée, eut lieu un événement qui allait
peser longtemps sur les destinées politiques du royaume de France
: contre son rival François 1er, Charles d'Espagne fut élu
empereur d'Al-lemagne. Charles-Quint régnait ainsi sur d'immenses
possessions. |
Roi d'Espagne, maître des territoires du Nouveau Monde, de l'Italie mé-ridionale et des îles voisines, son em-pire s'étendait sur les Pays-Bas et aussi sur des régions françaises de langue et de tradition, la Lorraine, l'Artois, la Flandre et la Franche-Comté, qui était passée dans sa famille après la mort de Charles le Téméraire, duc de Bour-gogne. Il avait ainsi des « droits» à la Bourgogne, que le vieux Louis XI avait annexée au royaume de France. |
![]() L’empire mondial de Charles-Quint |